Je reste sceptique
Chers amis,
J’ai reçu un message d’un lecteur, Dominique A., qui nous reprochait d’avoir utilisé un anglicisme : “addict”.
Sa critique est juste. Il s’agit d’un texte écrit par un confrère. Et j’admets humblement que des anglicismes ont pu m’échapper à moi aussi. Mais croyez bien qu’en tant que polyglotte, j’ai, comme vous tous, à cœur de préserver chaque langue des invasions étrangères, et du nivellement par la lingua franca (qui est l’anglais ces temps-ci).
Ce lecteur a terminé son message ainsi :
“J’admire ce que vous faites pour protéger nos enfants, mais je reste sceptique sur la nocivité des ondes émanant de nos téléphones récents.”
C’est amusant car j’étais hier soir en compagnie d’une Chinoise, juge de concours d’entreprises, qui m’a posé la question suivante (la conversation était en anglais) :
“Je ne connais pas votre domaine – l’hygiène électromagnétique – mais avez-vous des études de marché indiquant quelle proportion des gens croient à ce problème, et combien considèrent que c’est n’importe quoi [ndlr. “bullsh***t” est le mot exact qu’elle a utilisé] ? Ce doit être 50-50.”
Voici à peu près ce que je lui ai répondu :
“Je n’ai pas d’études de marché. Mais laissez-moi vous poser une seule question : si demain l’on venait installer une antenne-relais sur votre toit, seriez-vous indifférente ?”
“Non, je n’en voudrais pas !” a-t-elle répondu comme un cri du cœur. “Et de même si c’était sur l’immeuble en face de ma fenêtre – ça m’inquiéterait”.
“Précisément” ai-je continué. “D’ailleurs, 99,99% de la population semble de votre avis, puisque, dès lors qu’on installe une antenne-relais sur un immeuble, son prix de marché baisse instantanément.
D’accord, mais pas chez moi
Tout le monde veut le côté pratique du sans-fil, mais personne ne veut les conséquences : des antennes-relais partout, y compris chez soi.
En somme, tout le monde craint les ondes, et préfère enfouir la tête dans le sable en se disant “j’espère que ça n’est pas trop nocif”, plutôt que de faire face au problème tant qu’il est encore temps.
Existe-t-il de vrais sceptiques qui croient que les ondes sont parfaitement inoffensives ?
Oui, ils existent mais représentent une infime minorité : Habituellement des hommes au tempérament provocateur, qui prennent volontiers des risques insensés pour prouver aux autres leur supériorité d’hommes parfaitement rationnels (“Tu sais, moi je suis cartésien” aiment-ils à le répéter).
Ce sont aussi eux qui disent : “Ah bon, tu as peur de voler en avion, toi ?”, comme l’observait justement Gad Elmaleh.
C’est une forme de scientisme qui peine à laisser une place suffisante à l’incertitude et au principe de précaution.
Dès lors, je propose d’inverser la charge de la preuve, et de demander à M. Dominique A. : Mais vous, Monsieur, êtes-vous suffisamment sceptique ?
La question est plutôt : Êtes-vous suffisamment sceptique ?
Mesurons l’absurdité de la situation…
Nous sommes à la fois en train de :
- Sonder l’ampleur complète des effets des radiations électromagnétiques sur le corps (effets thermiques et non-thermiques [source]), en particulier pour les nouvelles générations qui sont exposées continuellement depuis la naissance;
- Et de déployer sans précaution, ni études indépendantes préalables des quantités de nouvelles antennes, nouvelles fréquences, satellites 5G, et nouveaux objets connectés, ce qui modifie en permanence notre environnement électromagnétique. Le temps qu'une étude se termine, le brouillard électromagnétique s'est encore épaissi !
Pour faire un parallèle édifiant... Pour le déploiement des nouvelles technologies sans fil, comme la 5G, on invoque la même logique qu’avec les vaccins coronavirus :
- Prémisse n°1 : Il y a urgence (réaction émotionnelle) ;
- Prémisse n°2 : Si nous ne le faisons pas, nous allons être en retard sur les autres pays (syndrome FOMO, c’est-à-dire anxiété de ratage) ;
- Conséquence : On prend des décisions sur la base d’études produites par ceux qui vendent ces produits, ce qui revient à fermer les yeux sur les conflits d’intérêt.
- Résultat : Nous prenons des décisions qui ne sont ni rationnelles, ni prudentes.
La meilleure défense devant ces formes d’obscurantisme reste le savoir.
Restez curieux, ouvert, informez-vous par vous-même. Croisez les sources. Tenez-vous informé des dernières avancées dans le domaine des ondes.
Continuez à nous lire et à explorer les solutions pour détecter les ondes, et vous en protéger.
À bientôt,
David Farel
PS : Si ce message vous a plu, je vous invite à le faire circuler autour de vous.
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